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Symposium DSTN #1 — Revue

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Les Sciences et technologies du numérique

au service d’un développement durable en Afrique.

Le Centre d’Excellence Africain en Mathématiques, Informatique et Technologie de l’Information et de la Communication (CEA-MITIC) a organisé du 06 au 10 décembre 2021 un Symposium sur le numérique sur le thème : «Les sciences et technologies du numérique au service d’un développement durable en Afrique».  

Il a réuni les centres d’excellence africains (CEA) en sciences et technologies du numérique appartenant au réseau DSTN,

leurs partenaires, les acteurs socioéconomiques et les industriels du Sénégal et de la Sous-région, les institutions étatiques autour

des thématiques du moment et dont l’objectif était de partager les expériences des pratiques et des innovations en matière de sciences et technologies du numérique qui s’opèrent dans les différents secteurs en Afrique.

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Cybersécurité

La richesse des interventions durant toute l’activité démontre que l’Afrique n’a pas échappé au bouleversement opéré par le numérique. Malgré les problèmes liés à l’accès et à la démocratisation des technologies numériques, le continent qui a donné naissance à l’humanité fait son petit bout de chemin dans la transformation numérique notamment dans les administrations, les universités, les couches socio-professionnelles, les industries, les services, le commerce, etc. Ceci pose avec acuité le problème de la sécurisation des milliards de données échangées chaque seconde sur le continent et dans le monde.

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TIC & Agriculture

Prioriser l’agriculture dans les projets de développement durable est devenu une nécessité pour le développement du continent africain. En effet, l’Afrique subsaharienne est le continent le plus vulnérable et le plus touché par la famine. Selon les Nations Unies, « la crise alimentaire qui a frappé la Somalie entre 2010 et 2012 a entrainé le décès de 260 000 personnes dont la moitié sont des enfants ». Il devient alors impérieux pour les autorités africaines de développer le secteur agricole, au moins pour garantir la sécurité alimentaire, ou mieux, pour atteindre l’autosuffisance. Ceci doit passer en premier lieu par la valorisation des potentialités du contient. Booster l’agriculture en Afrique constitue également une solution aux déséquilibres macroéconomiques auxquels font face les différents pays. Pour ce faire, les TIC constituent un levier de propulsion pour le développement de cette dernière. Cependant, ces outils demandent une certaine circonspection quant à leurs utilisations, d’où la pertinence de ce symposium du Réseaux des Sciences et Techniques du Numérique (DSTN), qui a pu réunir autour de panels, de tables rondes, d’exposés, …, les spécialistes dans le domaine de l’agriculture et ceux de l’informatique.

"On a un grand programme de « e-conseil ». Nous savons où nous voulons aller et quelles informations nous voulons donner, ce qui reste à faire c’est d’avoir les bons outils, les bonnes méthodologies et les bons contacts pour pouvoir atteindre nos objectifs assez rapidement. Ce qui nous intéresse c’est de faire parvenir aux producteurs l’information en temps réel pour une meilleure prise de décision via l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Le symposium est vraiment une porte à laquelle nous pouvons toquer et trouver des personnes ressources avec qui collaborer pour y arriver ensemble et plus rapidement" 

Dr Fatoumata B. Hassédine DIOUF

ANCAR


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TIC & Enseignement

L’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) constitue l’un des caractères les plus marquants dans les sociétés africaines actuelle. Elle s’est particulièrement accentuée pendant la crise sanitaire de la Covid 19 car constituant une alternative pour palier à la nécessité du confinement.

Face à cette situation, beaucoup de pays du continent africain commencent à mettre en œuvre des stratégies d’enseignement à distance qui ont recours à l’utilisation des TIC dans le milieu éducatif.

"Par rapport à l’égalité devant l’accès à l’éducation durant la COVID, où c’est ceux qui avaient les moyens qui pouvaient se permettre de faire des cours à distance, nous recommandons de développer les réseaux nationaux de recherche. Celui du Sénégal, le snRER (Réseau pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche du Sénégal), a déjà été déployé, il reste à lui trouver un modèle économique qui permet de l’entretenir. Et cela permettrait par exemple d’avoir l’accès aux ressources pour tous les étudiants, quel que soit le lieu où ils sont, parce que ce sera sur le territoire national et on pourra leur donner un accès gratuit sans passer par le réseau Internet international." 

Pr Maïssa MBAYE

CEA-MITIC


Ce symposium fut l’occasion de réfléchir sur ces problématiques avec des spécialistes issus des milieux éducatifs et des sciences des TIC. Ainsi, nombreux sont les projets qui ont été exposés et débattus, la plupart tournant autour de création de plateformes pour l’apprentissage en ligne à l’exemple des «MOOC» (cours en ligne ouverts et massifs) comme le projet REAMOOC. Il vise l’autonomisation des universités pilotes d’Afrique subsaharienne dans le développement de «MOOC» et leur intégration, sous des formes multiples, dans leurs programmes d’enseignement. Partant de ces projets, ces universités vont se constituer en réseau œuvrant à la pérennité des actions par le partage et le transfert de compétences au sein d’autres établissements en Afrique subsaharienne. Ce qui créera, en fin de compte une banque de connaissances qui sera disponible en ligne et profitera aux étudiants et aux enseignants. Aussi, renforcer les capacités organisationnelles et techniques des pays est devenu une nécessité capitale d’où la pertinence de la création du réseau WACREN (Réseau d’Education et de Recherche de l’Afrique de l’Ouest et du Centre) qui a pour ambition de mettre en place une infrastructure de classe mondiale dédiée à l’éducation et à la recherche de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

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TIC & Santé

Le développement numérique pour la santé fut une des préoccupations principales du Symposium. Cela est dû à l’importance que la santé occupe dans les politiques de développement des Etats africains. L’intelligence artificielle trouve particulièrement des applications intéressantes dans le domaine de la santé.

Ainsi les projets comme AI4CARDIO (Cadre analytique basé sur l’IA pour la prévention et le suivi des maladies cardiovasculaires dans les pays africains), SECFEDGEN (Développement d’une architecture cloud génomique fédérée et sécurisée pour la médecine de précision en Afrique), AIRFARE-EWS (Système d’alerte précoce basé sur l’intelligence artificielle pour la détection de la fièvre de la vallée du Rift) et GECOMSECI (Contributions génétiques et environnementales à la prévalence du paludisme au Sénégal et en Côte d’Ivoire) sont dans une lancée de produire de l’innovation dans le domaine de la santé grâce à l’intelligence artificielle.

L’utilisation des technologies numériques dans le secteur sanitaire s’est accentuée dans le contexte particulier lié à la pandémie de la Covid 19. Par conséquent, une session entière a été dédiée au développement des sciences et technologies dans le contexte de la pandémie du Covid-19. L’introduction de l’intelligence artificielle dans le système sanitaire africain oriente de plus en plus les axes de recherches vers des horizons plus digitalisés tout en offrant de nouveaux outils et de nouvelles opportunités.

Une autre question cruciale traitée pendant ces échanges est l’utilisation des données médicales qui constituent une ressource inestimable pour prédire des maladies, diagnostiquer une pathologie ou améliorer le suivi des patients. Ce fut alors l’occasion de présenter le projet SIMENS (Conception et implémentation de la mobile du système d’information médical national pour le Sénégal) qui a été déployé à l’hôpital régional de Saint-Louis (CHRSL).

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Entrepreneuriat

Le 04 et le 05 décembre 2021 s’est tenu un hackathon à l’incubateur de l’Université Gaston Berger (UGB) réunissant différentes équipes constituées d’étudiants issus des centres d’excellence membres du DSTN. L’objectif de cette activité était de permettre à ces étudiants de lancer leur entreprise à partir d’idée de projet dans le domaine du numérique. Constitués en équipes, les étudiants ont été mis en compétition avec l’appui des coachs afin que les meilleurs projets soient récompensés. Ainsi, les trois meilleurs projets ont été primés lors du dîner de gala du symposium et ont pu bénéficier d’un accompagnement d’amorçage.

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