Mme Mané SECK, Vainqueure de la Finale nationale du concours “Ma thèse en 180 secondes”
Le mardi 28 juin 2022, s’est tenue à l’Auditorium Léopold Sédar Senghor de l’AUF, la finale nationale du concours « Ma thèse en 180 secondes » qui permet aux doctorants issus des universités publiques de présenter leur sujet de recherche en trois minutes devant un auditoire « profane » et diversifié. Co-organisée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), cette finale nationale a réuni onze (11) doctorants qui ont exposé sur diverses thématiques aussi pertinentes les unes que les autres. Pour la finale nationale, les universités représentées sont : l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT) et l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB).
Dr. Mané Seck, venue représenter l’UGB, a été sacrée lauréate de cette finale et s’est illustrée par la qualité de sa prestation et la pertinence de son objet d’étude. Elle va ainsi représenter le Sénégal à Montréal lors de la finale internationale du concours « Ma thèse en 180 secondes » qui aura lieu au mois d’octobre. Par ailleurs, elle a également remporté le prix du public. Pour rappel, son sujet porte sur « Elaboration et caractérisation de nanomatériaux à base de gomme arabique et amandier : orientation vers la « Green Electronics ».
Interrogée par le CEA-MITIC, Dr SECK affirme : « c'est la thématique de recherche sur laquelle je travaille qui m’a permise de gagner, car c'est un sujet vraiment intéressant. Ça parle de l'utilisation de matériaux biodégradables pour faire des composants électroniques. Nous savons que les déchets électroniques causent de sérieux problèmes pour la santé de l’Homme parce qu'ils peuvent contenir des substances toxiques. »
Dans son exposé, elle s’inquiète et se pose la question de savoir quelle planète nous allons laisser aux générations futures. Selon elle, « Les substances toxiques contenues dans les déchets électroniques ne sont pas biodégradables et les enfants sont les couches les plus vulnérables. Ces derniers peuvent être en contact permanent avec les déchets électroniques sans savoir le danger qui les guette et cela pourrait leur causer de sérieux problèmes de santé. » Ainsi, l’alternative pour Dr. Mané SECK serait de fabriquer des composants électroniques en utilisant des matériaux qui soient respectueux de l'environnement, moins toxiques et biodégradables. Elle propose alors d’utiliser la gomme arabique et la gomme d'amandier que l’on peut retrouver au Sénégal pour la fabrication de ces composants électroniques.
Durant son speech, elle a raconté l’histoire de deux petits enfants d’un berger victimes de ces déchets électroniques. Inconscients, ils se sont retrouvés en train de jouer dans une décharge contenant des déchets électroniques et sont tombés malades par l’inhalation du plomb issu de ces déchets.
Ancienne boursière du CEA-MITIC, Dr Mané SECK n’a pas oublié de souligner l’appui du Centre dans ses recherches ainsi que l’élaboration de cette thèse qui lui a value cette consécration.